20/09/2019

Des entreprises se mobilisent au service de la restauration collective

La promotion de l’agriculture durable exige une action multipartite : maximiser les débouchés pour les agriculteurs bio, sensibiliser le grand public aux enjeux environnementaux, sanitaires et économiques et donner aux professionnels les outils nécessaires pour leur permettre d’amorcer le virage durable avec sérénité. Du côté des consommateurs, le changement de comportement est perceptible. Pour accompagner cette évolution, les entreprises se mobilisent pour apporter une réponse satisfaisante sur l’ensemble des branches de la Restauration Hors Domicile (RHD).

Agriculture durable : pourquoi ça passe (aussi) par la restauration collective

En volume, le segment de la restauration collective représente près d’un quart de la Restauration Hors Domicile (23,8%)*, et l’évolution du macroenvironnement est favorable à la poursuite de sa croissance : population scolaire en augmentation, vieillissement de la population (EHPAD, maisons de retraite), dynamique du trafic aérien… Avec près de 3 milliards de repas servis chaque année, la restauration collective a un rôle à jouer dans la promotion de l’agriculture durable. Les consommateurs sont unanimes (95%**) : ils estiment important de connaître l’origine de ce qu’ils consomment. De leur côté, les professionnels sont de plus en plus nombreux à se soucier de l’origine des produits qu’ils proposent à leurs convives. La réflexion autour de la restauration collective durable a mené vers des mesures concrètes au niveau des entreprises : mise en place de marchés bio, favorisation du local, menus végétariens, etc. Le comportement alimentaire du convive est contraint par des caractéristiques individuelles (éducation, culture), contextuelles (environnement de repas, temps disponible pour manger, attente) et émotionnelles (faim, stress, expériences passées). C’est pourquoi il est impératif de développer une offre « durable » visible et lisible car le convive fera volontiers le choix de la qualité s’il le peut.

Les entreprises s’engagent pour la restauration collective durable

La lutte contre le gaspillage, la structuration des filières agricoles biologiques, les circuits courts et plus globalement, la promotion de l’agriculture durable sont les enjeux d’avenir de la restauration collective. Les collectivités, en tant que donneurs d’ordre, partagent ces thématiques et collaborent avec les entreprises. Le projet Manger Bio Local en Entreprise lancé en 2011 par Corabio et la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique (FNAB) avec le soutien de l’Etat, de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et du Syndicat National de la Restauration Collective (SNRC), a permis une introduction régulière et croissante des produits bio locaux (région Auvergne-Rhône-Alpes) dans les restaurants d’entreprises comme Shneider, Sodexo, Thales, Somfy ou encore Orange. Au total, ce sont quelque 20 000 salariés qui ont bénéficié de ce programme. De son côté, le Groupe Soufflet consacre 17 000 parcelles à l’expérimentation pour accompagner les agriculteurs dans la maîtrise de l’utilisation des intrants. Cette mesure a par exemple permis de développer les CIPAN ou Cultures Intermédiaires Pièges à Nitrates sur plus de 100 000 hectares pour prévenir la pollution des eaux dans les régions de culture.

« Fiers de Coopérer », un pas de plus en faveur de la restauration responsable

« Fiers de Coopérer », ce sont près de 850 producteurs de légumes et 110 éleveurs de poules pondeuses qui s’engagent, en toute transparence, en faveur d’une agriculture respectueuse de l’environnement et entièrement traçable. Les acheteurs trouveront sur le site de la coopérative les portraits photos des producteurs et éleveurs, mais aussi le lieu de production avec accès à une carte de géolocalisation, des présentations en vidéo et une carte interactive ! Avec « Fiers de coopérer », d’aucy et Cocotine font un pas de plus vers une restauration responsable et consolident les acquis de ses engagements antérieurs (« Pondu en France » pour les produits élaborés avec des œufs pondus en France et « 100% cultivé en France » pour plus de 100 références de légumes vendues en conserve et en surgelé).

* Source : GIRA Conseil via presse, données 2016

** Source : TNS Sofres
Producteur d'aucy Sylvain HASCOET