Les professionnels sont de plus en plus nombreux à se montrer réceptifs à la demande des consommateurs qui aspirent à un œuf issu de meilleures conditions d’élevage. Il faut dire que le consommateur « ménage » est en mesure de tracer la provenance de l’œuf via son marquage.
Pour les convives en restauration commerciale ou collective, l’exigence de l’oeuf « hors code oeuf 3 » trouve sa réponse dans l’affichage (menu, ardoise, affiches) et la communication, lorsque l’établissement propose des oeufs dits alternatifs. Les mangeurs peuvent demander des informations relatives à la traçabilité des oeufs servis et des plats à base d’oeufs.
Pour le professionnel, cela se traduit dans la pratique par un approvisionnement partiel croissant, voire exclusif, en oeufs alternatifs (code des oeufs 0, 1 et 2). Le constat est implacable, mais les producteurs peinent à se mettre au diapason pour des considérations financières, notamment. Rappelons qu’ils ont dû investir plus d’un milliard d’euros pour mettre leurs cages aux normes européennes entre 2010 et 2012, s’engageant le plus souvent sur des emprunts à long terme (jusqu’à 20 ans). La transition a un coût que les producteurs, seuls, ne sont pas en mesure d’assumer. Il appartient aux autres acteurs du foodservice de les accompagner avec des solutions concrètes pour relever le défi et satisfaire la flambée de la demande en oeufs alternatifs, d’autant plus qu’il s’agit là d’une dynamique irréversible et non d’une simple tendance éphémère.